Bientôt chez nous


Une action des opposants Linky à Alby
BRAVO! action à répéter dans notre région !
Vidéo france 3



Pique-nique dans les locaux d’Enedis à Albi 

… et appel à occuper Enedis partout en France, 
à diffuser largement



Communiqué :  Ce lundi 6 mai, à 10h30, nous étions une soixantaine, du Tarn et du Tarn-et-Garonne, à envahir la Direction régionale d’Enedis Occitanie, dans la banlieue d’Albi. 

Cette action s’est déroulée main dans la main entre plusieurs comités de lutte anti-Linky, et des Gilets Jaunes. Nous voulions réaffirmer l’opposition de nombreux habitant.e.s de la région au projet de compteurs communicants Linky et dénoncer les méthodes d’intimidation d’Enedis et de ses sous-traitants.

Nous avons martelé que les compteurs Linky ne peuvent pas être légalement imposés aux usagers (voir tract), ce qu’aucune des personnes d’Enedis présentes ce jour-là n’a démenti. Un objectif plus spécifique de la journée était d’obtenir la garantie qu’un certain nombre de foyers en travaux, actuellement munis d’un compteur de chantier, ne se verraient pas imposer automatiquement Linky une fois les travaux terminés.



Nous sommes entré.e.s (en rusant) et sommes monté.e.s (en bluffant) au deuxième étage, où nous avons envahi l’open space du service Cartographie. Nous avons déployé des banderoles “Non au tout numérique”, “Tapez 1 Tapez 2 Tapez #” etc. et avons pris la parole face à des salarié.e.s. Beaucoup d’entre eux étaient intérimaires. Ils nous ont fait bon accueil et de nombreuses discussions ont eu lieu dans ce service ainsi que dans les escaliers et couloirs alentours.

Les membres du personnel ont écouté attentivement nos arguments contre les compteurs Linky et leur monde - déshumanisation, flicage, profilage, surconsommation d’énergie, exposition aux ondes - et certain.e.s se sont plaint du bourrage de crâne exercé par Enedis sur ses employé.es pour les dissuader de critiquer les compteurs communicants.

La Direction régionale a de facto refusé toute négociation sur les cas que nous mettions en avant, malgré ce qui est dit dans la presse locale à ce sujet. Les cadres dirigeants que nous demandions à rencontrer se sont barricadés dans leur tour d’ivoire du troisième étage, derrière des portes verrouillées par badge. Les personnes ayant des revendications concernant leurs compteurs de chantier ont été reçues par la Directrice des Ressources Humaines accompagnée par des membres des Renseignements Généraux, ce qui en dit long sur le degré de sérénité chez Enedis...

La DRH, chargée de nous mener en bateau pendant toute l’occupation, a suivi les ordres consistant à refuser la négociation collective autour des huit cas que nous présentions.

 De guerre lasse, les personnes concernées ont finalement laissé des dossiers individuels, et sont censées être appelées dans les jours à venir pour des rendez-vous au compte-goutte.

 Nous pouvons nous réjouir d’avoir sérieusement perturbé le travail dans une bonne partie des bureaux pendant plus de cinq heures. Nous avons chanté La Complainte du Progrès, de Boris Vian, revue et corrigée par une institutrice des Hautes-Alpes en lutte contre l’école numérique (voir les paroles ci-dessous). Nous avons dressé une nappe et pique-niqué sur le sol plastifié des bureaux, sous le regard tantôt médusé, tantôt amusé et complice, des salarié.e.s avec qui nous avons partagé nos rillettes. Bref, nous nous sommes bien amusé.e.s. Nous sommes sortis du bâtiment de notre propre chef et sans encombre avec la police.

Enedis a subi depuis le début de 2019 plusieurs revers judiciaires non négligeables : jugement en faveur de plaignants électro-sensibles à Toulouse le 18 marchez qui le tribunal a interdit la pose de compteurs communicants ; jugement en faveur d’une commune de l’Eure (Romilly-sur-Andelle) ayant pris un arrêté régulant la pose des compteurs Linky (un arrêté comme plus de huit cents autres communes de l’Hexagone en ont pris). Et attendant d’autres revers plus importants encore ?

Dans ce contexte assez porteur, il nous semble très important de multiplier les actions qui mettent la pression sur Enedis, partout où cela est possible : en occupant ses bureaux, en interpellant ses cadres, en appelant ses salariés à la désobéissance.

S’ils vous disent que vous êtes entrés sans leur autorisation, dites-leur que c’est ce qu’ils font dans tant d’immeubles, de jardins, de maisons.

S’ils vous disent que vous n’avez pas le droit d’empêcher le travail, répondez-leur qu’ils n’ont pas le droit de nous empêcher de vivre sans Linky !

Continuons de construire un rapport de forces qui met Enedis en difficulté.

Opposons-nous au déploiement de la 5G, du big data, de tous les objets connectés et nuisibles qu’on veut nous faire adopter.